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Savoir s’arrêter avant le déluge.

Le 19 Mai 2019 Le Chaffal.

Le temps se détériore. Le vent commence à souffler. Je décide de m’arrêter rapidement. Dès que possible. Je suis sur les hauteurs et je grimpe. Je commence à me dire que la journée va être rude. Je ne rencontre personne. Enfin une ferme ! Je suis presque en haut du col. Je me présente à la ferme.

Personne ne répond. J’insiste lourdement. Je commence à me dire que je dois repartir.

Un homme enfin se présente.
Il me dit de m’installer dans sa grange. J’étais très content de trouver cet abri rudimentaire. J’ai réussi à m’aménager un coin. C’est mieux que rester dehors à se les geler.
En fin d’après-midi le propriétaire revient me voir. Il me propose de sécher mes chaussures et tous mes vêtements mouillés. Il avait allumé un poêle à bois dans son atelier.
C’était un paysan éleveur de vaches Charolaises. Certes c’était son métier premier mais son activité principale était de rénover entièrement des maisons, des appartements. C’était pour lui une nécessité. Il m’a affirmé que sans cette dernière activité il ne serait pas resté dans ces montagnes. Il se serait ennuyé. Il avait besoin de se diversifier. Réaliser pendant des années le même métier l’aurait miné.
Son atelier occupait un vaste sous-sol de sa grande maison. Il savait travailler le bois, la plomberie, l’électricité et le fer. Il m’a d’ailleurs soudé et renforcé le piquet que j’utilise pour attacher la nuit ma Cabotte. Ce n’était pas du bricolage. C’était un touche-tout à concurrencer de nombreux professionnels du bâtiment. Il possédait plusieurs gites.

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