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Quand les réseaux fonctionnent

Le 27 Mai 2019 au soir: Corenc.

Je vais sur la place du village voir ce qui est envisageable pour la nuit. J’aperçois un attroupement de personnes devant un bâtiment. C’est certainement la mairie, pensais-je à la vue du drapeau Français. Ce n’était point le cas. J’étais à la sortie de l’école communale. Quelques parents d’élèves se dirigent spontanément vers moi ou plutôt Cabotte. La conversation va bon train. La directrice très amusée par cette présence singulière devant son école m’informe qu’une solution est toujours possible. La voilà qui téléphone à des parents d’élèves. Tout va très vite. Le réseau est en route. Une dame ne pouvant recevoir Cabotte dans son jardin me propose de manger chez-elle le soir. Je pars avec une autre personne voir un champ pouvant éventuellement m’intéresser. Il est en pente et l’herbe y est trop haute pour la tente.

Nous croisons la police municipale. Elle m’autorise à aller dans un espace de jeux assez grand pour nous. De plus il y a de l’eau.
Je retourne chercher Cabotte à l’école primaire. Je demande à la directrice si elle connait un vétérinaire dans le coin. Qu’à cela ne tienne il y en a un dans le village. Elle lui téléphone. Celui-ci lui dit qu’il n’est pas un spécialiste des équidés. En revanche il y a sur Grenoble une véto itinérante compétente en ce domaine. Dès qu’il a le numéro il me rappelle. Un quart d’heure après j’ai le numéro de la véto. Je prends rendez-vous le lendemain pour quatorze heures. Une affaire rondement menée en moins d’une heure.
Donc le soir je mange chez cette dame. Elle habite une grande et belle maison. Je prends une douche. Chaque fois que l’on me propose une douche. Je n’hésite pas. Une douche après une longue journée de marche c’est toujours de bienvenue. Je suis heureux de cette proposition. Ensuite nous passons à table avec ses enfants.
Nous discutons beaucoup et de sujets sérieux de société. Je lui montre mes livres. Je lui en lis quelques extraits. Nous échangeons nos points de vue. Soirée paisible. Elle est anesthésiste. Je pensais alors que si tous les anesthésistes étaient comme elle, ces derniers auraient une bonne presse auprès des patients et surtout des collègues. Etant indispensables certains abuseraient de leur pouvoir. C’est ce qui se raconte dans les hôpitaux. Elle, j’en suis sûr, n’est pas de ce côté là. Son regard bleu dilué ne trahit pas. Il y a une sorte de douceur interrogative. Un peu de rêverie peut-être. Certainement de la générosité. La preuve, elle m’a invité. Agréable et serein moment.

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