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Ma douce Cabotte.

Le 18 Septembre 2019 Chamalière-sur-Loire.

Rien de particulier. La routine. Juste une contrariété. Nous n’avons pas pu nous engager sur une passerelle branlante et très étroite. Trop dangereuse pour Cabotte et les sacoches. Je ne tergiverse pas. Je ne prends aucun risque. Nous empruntons la route jusqu’à Chamalière-Sur-Loire.

C’est assez désagréable de marcher sur le bitume, un peu raide et monotone, mais quand tu n’as pas le choix tu t’y soumets tout en restant vigilant. Je crains qu’une voiture folle nous rentre dedans, surtout lorsqu’il y a peu de visibilité. Le village est légèrement perché au-dessus de la Loire.

Je trouve rapidement un champ communal pour nous y installer. J’avais toute l’après-midi devant moi.

J’en profite pour réaliser des courses et prendre du bon temps à la terrasse d’un bar. Il faisait bon. C’était tranquille. J’appréciais l’instant, savourais ma chance d’être là. Je prends aussi conscience que sans ma belle Cabotte auprès de moi, personne ne m’adresse la parole. C’est flagrant comme constat. Je passe pour un type lambda. J’inspire confiance ou pas. Je laisse indifférent. Je reste lointain. Je suis un voyageur solitaire en escale, un étranger sans bagage, un type que l’on a déjà vu. Aperçu. Où ? Peu importe, je suis là. Je commande un café, d’un coup l’avale froid. Je lis le journal de gauche à droite et de haut en bas en sautant des pages, en revenant en arrière. Je reste sur place. Au bar, parmi les anonymes. Je les observe à l’endroit à l’envers, reste sur mes gardes. Cumule des notes mentales. Je recommence, etc, bois une Suze puis une autre, bois sans soif, un dernier ballon de rouge ; puis repars sans regret voir ailleurs ; si l’accueil y est plus facile : meilleur. Je titube, rentre à tâtons. C’est le grand délire par monts et par vaux de l’infatigable arpenteur.

Oui, sans ma Cabotte mon périple aurait été plus intimiste. L’ouverture à l’autre plus longue plus laborieuse à mettre en route. Irréalisable parfois. Ta présence Cabotte a la vertu de libérer les esprits curieux. J’en ai profité ma douce Cabotte. Merci de ton aide à la communication.

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