C’est si bon d’être loin de tout.
Le 03 Septembre 2019 Droiturier.
Une journée encore tranquille. C’est de plus en plus souvent depuis quelques jours. Je ne vais pas en décrire les errements bénéfiques. C’est déjà fait antérieurement et toujours avec les mêmes introspections interrogatives. Un passe-temps incroyablement vivant et enrichissant. Essayer de se percevoir, de se comprendre, dans les circonvolutions abstraites de notre être, sans égocentrisme invalidant. En accepter les failles, les aspects troubles et les contraintes. Un exercice de mise en forme.
Je ne m’ennuie pas. Je n’attends pas grand chose. Il fait une chaleur enveloppante et douce. Je suis calme. J’ai ni faim ni soif ni froid ni rien du tout. Je suis isolé du monde sans bruit de fond. Je suis vibrant sous la peau. Je respire tranquillement en me perdant dans les yeux du ciel.
Ce soir, grâce au maire, je vais dormir dans un champ, loin du village ; mais tout près de ma Cabotte. Au cœur de la nuit, je l’ai entendue respirer profondément. Elle était couchée. Elle m’a inquiété. Je me suis levé, rien d’anormal ; étant debout j’en ai profité pour aller pisser. Les étoiles étaient absentes. Ce n’est pas grave. C’est si bon de pisser la nuit, loin de tout. Debout. Personne pour nous surprendre. Seule, la lune soucieuse et fuyante veillait entre deux regards indiscrets.