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Après le Rhône traversée de l’autoroute.

Le 12 Mai 2019 Saint-Pancrace (commune de Montjoyer), juste avant le monastère de la trappe d’Aiguebelle.

Nous sommes passés au-dessus de l’autoroute. En revanche le départ sur le sentier a été très difficile. Le début de celui-ci se trouvait près d’une barrière de sécurité à droite de la chaussée sur une route très fréquentée. Cabotte ne voulait pas passer. Après maintes sollicitations elle s’est mise en route. Les sacoches ont frotté sans déchirure. J’ai tremblé pour les sacoches. J’avais des sueurs froides.

La journée n’est pas finie. Je me trompe d’itinéraire. Rien de très clair et des chemins un peu partout. Impossible de m’y retrouver. Nous traversons un champ d’éoliennes. Je savais que le sentier le traversait. Je repère le sentier qui s’était perdu dans un fouillis d’arbustes. C’était très peu engageant. Nous n’avons pas le choix. Départ laborieux et plein de pièges.

Nous descendons une pente très raide lorsque devant se dresse une dalle et une grande marche. Cabotte essaye, glisse, ne peut se relever seule. J’ai eu très peur.
Elle me regarde dans les yeux et me dit vraiment désolée.
– J’ai essayé mais c’est impossible pour moi.
– Je sais, balbutiai-je.
Je débâte et transporte le barda plus haut. D’elle-même elle grimpe mais avec difficulté. Je la félicite et lui donne des friandises. Elle est de plus en plus courageuse. Je dois me méfier. Elle prend de plus en plus confiance.
Je suis exténué et découragé. Je souhaite m’arrêter au plus tôt. La première maison rencontrée est la bonne. Le propriétaire a des ânes et m’offre son gite familial pour la nuit. Je me retape dans un véritable confort. Encore de la chance au bon moment. Je dois avoir une tête à faire peur. Je me rase. Je me sens mieux et plus léger. Je me concocte un festin dont j’ai le secret. Un mélange aux proportions aléatoires de maquereau au vin blanc, d’olives noires, abricots secs et de semoule prè-cuite facile à cuisiner. Ce n’est pas de la cuisine mais ça vous tient l’estomac. Je commence à avoir l’habitude. C’est assez bien équilibré en nutriments. Je me sers un café bien chaud avec du miel en abondance. Je suis requinqué. Ce soir je vais bien dormir.
Le lendemain matin je déjeune avec le couple. Ce sont des personnes agréables tenant des propos sensés d’écologie. Un vrai discours avec des applications concrètes sur le terrain. Leur choix de vie dans un lieu retiré au bout d’un chemin perdu dans la forêt témoigne de leur souci de qualité de vie au quotidien. Madame fabrique avec le lait maternel de sa (belle fille ou fille) du savon pour le nouveau-né. Si celui-ci n’a pas la peau douce avec ce savon ; il ne l’aura jamais.

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