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Les personnes les plus proches nous sont bien souvent des énigmes.

Le 04 Septembre 2019 Arfeuilles.

Il semblerait que nous allons aborder des terrains plus accidentés. Nous sommes dans la montagne Bourbonnaise. Il y a plus de dénivelé que les autres jours. Mais nous sommes aguerris, une descente ou une montée de plus nous effraient plus depuis un bon moment.

 

À Arfeuilles j’ai rendez-vous avec Myriam ma nièce, elle doit m’apporter un colis.

Je suis très en avance, j’ai tout l’après-midi devant moi. Je rencontre le maire d’Arfeuilles, il accompagnait un groupe du « troisième âge » qui se dirigeait joyeusement vers une salle de la commune pour y passer un bon moment ensemble.

– Si vous voulez j’ai un terrain aménagé pour les chevaux avec un box et du foin dans une réserve, juste à côté. Vous serez bien, à l’abri et tranquille. Vous pouvez aussi aller au camping vous laver. Il est fermé, mais les douches sont disponibles, l’eau chaude est restée ouverte.

Après avoir installé Cabotte, je reviens au village. Je m’installe au bar en attendant Myriam. J’en profite pour écrire ou essayer d’écrire. J’ai hâte de la voir. C’est toujours sympa de revoir quelqu’un. Même si je la connais très peu en réalité. Je l’ai vue lors de rassemblements familiaux ; croisée, appréciée, mais je m’aperçois que je sais peu de choses d’elle. Aujourd’hui c’est une évidence.

J’allais dire d’une façon exagérée que parfois une rencontre spontanée et inattendue libère plus la parole qu’en temps normal avec les personnes les plus proches. Pourquoi ? Ce qui est dit n’est pas vérifiable, n’engage personne, sort des tripes comme un cri, une hallucination, une lamentation, s’organise autour d’un mensonge ou pas… Le vrai et le faux s’emmêlent allègrement, sans aucune impunité. Le non-dit n’a pas lieu d’exister. Il n’y aura pas de jugements définitifs et de conséquences pouvant influer sur le comportement de ceux qui nous entourent. Il n’y a aucun intérêt en jeu dans cette relation duelle. Je l’ai vérifié à maintes reprises durant mon périple. Les gens rencontrés, bien souvent étaient très libérés, parce que je repartais le lendemain matin. Il n’y avait pas de suite. Je ne m’éternisais pas. Même si parfois je serais resté plus longtemps. Il y a de belles personnes près de nous. Il faut s’arrêter de temps en temps pour apprendre à les connaître. Ils m’avaient livré une parcelle d’eux-mêmes en toute confiance ; une idée, une aspiration, un désir, une confidence, une conviction, un état d’âme, un sentiment, une déception, une joie, une critique, etc. C’était toujours un condensé ciblé et sincère. Une ouverture vers l’autre. J’ai beaucoup appris d’eux et de moi-même.

Myriam arrive en fin d’après-midi. Elle n’a pas pu arriver plus tôt, elle sortait du travail et arrivait de Vichy. Je lui propose de boire quelque chose, puis nous sommes allés voir Cabotte. J’en profite pour qu’elle m’emmène en voiture au camping prendre une douche. Ensuite nous mangeons un morceau ensemble. Un bon moment.

La visite fut courte, elle est repartie avant la nuit. Je trouvais dans le colis un petit mot de ma Mamaou. Juste quelques lignes, suffisantes pour me mettre en joie pour la nuit.

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